On observe parfois des symptômes bénins d'infection des voies respiratoires supérieures chez les chiens, avec une légère fatigue pendant un jour ou deux, une toux légère ou éventuellement un écoulement nasal (clair) et des éternuements. S'il s'agit d'un chien adulte en bonne santé, qui n'est pas affecté par ailleurs, il n’y aura aucun changement ni dans l'appétit ni dans la soif. Les urines et les selles seront normales. Il suffit généralement de laisser le chien se reposer et de vérifier régulièrement que la température est normale (la température doit être inférieure à 39°C).
Si l'état général du chien se détériore ou s'il n'est pas rétabli au-delà d'un jour ou deux, il est conseillé de contacter un vétérinaire.
En revanche, les chiots, les chiens âgés et les animaux souffrant d'une maladie chronique sont plus sensibles et exposés aux risques de voir leur état général s'affaiblir ou de souffrir d'effets secondaires. C'est pourquoi vous devez contacter un vétérinaire dès que vous observez les symptômes d'un rhume persistant ou tout changement de l’état général.
Dans les pathologies provoquant de la toux chez le chien nous retrouvons :
La toux du chenil
- Symptômes : une toux quinteuse, sèche mais possiblement productive, persistante. Parfois sans changement de l’état général, mais la température peut être augmentée.
- Origine : la toux du chenil est une association de plusieurs virus (Adénovirus type-2, Para influenza) et bactéries (Bordetella bronchiseptica…). C'est une maladie très contagieuse par simple contact avec un animal porteur.
- Traitement :
- Il existe un vaccin intra-nasal ou injectable ;
- Traitement symptomatique : anti-tussif, anti-inflammatoire, antibiotique (pour combattre la composante bactérienne) pendant 10-15 jours.
Les acariens des cavités nasales
- Symptômes : abattement, éternuements, des reniflements et des "éternuements à l'envers", mais leur présence peut aussi ne provoquer aucun symptôme. Des cas de détérioration de l'odorat ont été rapportés chez des chiens de chasse. L'état général d'un chien porteur d'acariens des cavités nasales n'est pas altéré et il ne tousse pas.
- Diagnostic : il est parfois compliqué à mettre en évidence mais les acariens sont parfois visibles à l’endoscopie ou avec des analyses en laboratoire.
- Traitement : traitement antiparasitaire et antibiotique.
Le collapsus trachéal
- Définition : il s’agit d’un effondrement de la trachée du a une dégénérescence des anneaux cartilagineux et de la membrane dorsale de la trachée.
- Symptômes : toux sèche, quinteuse, « bruit de l’oie ». Contrairement à une infection non compliquée des voies respiratoires supérieures, les symptômes persistent. L'état se détériore par exemple, par temps froid et humide ou en cas de grosse chaleur.
- Epidémiologie : touche de manière plus fréquente les chiens de petites races et de races naines ; bien que le Labrador noir soit aussi sujet à cette maladie.
- Diagnostic : difficile à la radiographie, l’examen de choix reste la trachéoscopie. Exclusion des maladies métaboliques (hypothyroïdie…).
- Traitement :
- Traitement médical : antitussif, bronchodilatateur, corticoide ;
- Une intervention chirurgicale est possible avec la pose d’un « stent » mais souvent très couteuse.
Les maladies cardiaques et d'insuffisance cardiaque
- Symptômes : intolérance à l’effort, abattement, toux, difficultés expiratoires.
- Diagnostic : auscultation cardiaque par votre vétérinaire, radiographie du thorax, échocardiographie.
- Traitement mis en place en fonction de la pathologie cardiaque que l’on détermine après échographie du cœur.
Bronchopneumonie
- Symptômes : intolérance à l’effort, toux, hyperthermie, abattement, diminution de l’appétit…
- Origine : fausse déglutition, parasites, virale ou bactérienne.
- Diagnostic : auscultation, radiographies, lavage bronchoalvéolaire dans les cas où des résistances sont suspectées.
- Traitement : antibiotique, antiparasitaire, anti-inflammatoire.
Si le chien a des sifflements, un écoulement nasal unilatéral ou saigne du nez, il faut consulter un vétérinaire car cela pourrait être un signe d’autres pathologies plus importantes.