Qu'est ce que le syndrome de Chiari chez le chien ?
Il s’agit d’une malformation du cervelet, qui entraine un glissement de celui-ci par le foramen magnum (souvent lui-même malformé), créant une occlusion partielle. Or, c’est par ce trou que s’écoule le liquide cérébro-spinal (LCS), synthétisé en permanence dans le cerveau. Ce liquide permet, entre autre, l’évacuation de déchet métabolique et la protection de la moelle épinière. L’oblitération partielle du foramen magnum bloque l’écoulement naturel du LCS dans un canal au sein de la moelle épinière et dans l’espace sous-arachnoïdien. Une autre voie d’évacuation se met alors en place, utilisant un canal déjà préexistant : le canal de l’épendyme. Celui-ci subit ainsi une dilatation et une « poche » se crée en son sein : le syrinx. Il exerce une pression sur le tissu nerveux environnant, entrainant de lésions nerveuses.
Quels sont les animaux touchés ?
Les Cavalier King Charles Spaniels sont prédisposés.
Les chiens de petite taille (Shi tzu, …) sont également le plus fréquemment concernés. Les signes cliniques apparaissent entre l’âge de 6 mois et 10 ans.
Quels sont les signes cliniques du syndrome de Chiari?
- Hypersensibilité/douleur de la région du cou
- Grattage excessif de la nuque
- Scoliose
- Ataxie
- Comportements étrangers : chasse aux mouches imaginaires, …
Comment faire le diagnostic ?
L’examen de choix est l’IRM, qui permet de bien visualiser le cerveau et la moelle épinière. Cependant, le scanner, plus facilement disponible, permet également d’aider au diagnostic.
Quel est le pronostic ?
Il dépend de la sévérité de l’atteinte du patient et également de l’âge auquel il présente les symptômes pour la première fois.
Quels sont les traitements envisageables ?
Un traitement médical est souvent tenté en première intention. Il vise à diminuer la sensation d’hypersensibilité/douleur au niveau de la zone du cou (analgésique, anti-inflammatoire). Certaines molécules sont par ailleurs utilisées pour réduire la production de LCR.
Les chirurgies envisageables sont :
- Une craniotomie sub-occipitale, destinée à élargir le foramen magnum. Celle-ci est actuellement encore peu pratiquée en médecine vétérinaire en France.
- Une dérivation, qui va permettre l’écoulement du LCS hors du canal de l’épendyme.